lunes, 24 de junio de 2019

Boris Vian - Efemérides

Le déserteur
Canción de Boris Vian
Letra



Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

Señor Presidente
Te hago una carta
Que tal vez leas
Si tienes tiempo
Acabo de recibir
Mis papeles militares
Para ir a la guerra
Antes del miércoles por la noche
señor Presidente
No quiero hacerlo
No estoy en la tierra
Para matar gente pobre
No es para molestarte
Pero tengo que decirte
Mi decisión esta tomada
Voy a desertar.

Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer


*Si hubiera que dar la sangre,
vaya usted y de la suya 
que buen apóstol es, 
Señor Presidente.
Por si me quiere buscar,
dé este aviso a sus gendarmes 
de que no llevaré armas 
y que podrán disparar.

Source: LyricFind
Compositores: Boris Vian / Harold B Berg
Letra de Le déserteur © Sony/ATV Music Publishing LLC

ADDENDA:

Dice Rodolfo Alonso en La Otra Revista:

Sus dos últimas líneas decían originalmente: “Que je tiendrai un arme / Et que je sais tirer”, es decir “Que yo tendré un arma / Y que sé disparar”. Pero Vian atendió las razones de su gran amigo Mouloudji y, como puede comprobarse en la versión que sigue, aceptó cambiarlas por las definitivas. Que ratifican, en tiempos de guerras feroces y crueles, el alegato hondamente pacifista del mensaje.

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